La fonction de connexion à la vie est une des fonctions les plus évoluées de l’être humain, elle est une fonction originelle qui permet la manifestation de la vie. Après un long processus de maturation intérieure, elle devient une attitude consciente. Savoir consciemment d’où repartir pour reprendre contact avec l’origine. Aussi bien les végétaux que les animaux possèdent cette fonction de connexion à la vie. La pulsion naturelle, guidée par les phénomènes de tropisme et d’affinité, leur permet de rencontrer de manière précise toutes les manifestations du vivant qui les entourent, comme si une sagesse plusieurs fois millénaire parcourait leurs racines ou leurs veines. Comme s’ils captaient dans l’air les énergies, les appels, les signes de la vie.

L’homme, pour sa part, a perdu cette fonction de connexion, suite à un long processus de dégradation de l’instinct. Cette fonction est chez lui pratiquement atrophiée. L’habitant moyen de nos métropoles ne présente pratiquement plus de « réflexes de vie ». On peut dire que la maladie est justement l’incapacité à établir une relation de « bio feedback » avec tout ce qu’il y a de vivant dans l’environnement. Notre intellect a développé une habileté monstrueuse à se connecter aux choses mortes, par le processus de « nécrophilie sophistiquée » dont parle Jaspers, entretenant avec son milieu des rapports vides et mécaniques.

Pour Cooperari la connexion à la vie se manifeste par la connexion à soi, la connexion à l’autre, la connexion à l’univers…